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de 7/11/2000 à 14/11/2000 Maroc
de 14/11/2000 à 24/11/2000 Maroc
de 24/11/2000 à 30/11/2000 Mauritanie
de 1/12/2000 à 13/12/2000 Sénégal
de 16/12/2000 à 7/1/2001 Guinée (Conakry)
de 8/1/2001 à 29/1/2001 Mali
de 30/1/2001 à 23/2/2001 Burkina-Faso
de 23/2/2001 à 18/3/2001 Ghana
de 19/3/2001 à 5/5/2001 le retour

Samedi 16/12

Nous entrons en Guinée à Koundara. Formalités aimables mais longues. Il y a souvent des barrages de police, de douanes, de gendarmerie et même de villageois. Ca prend du temps mais si on reste calme, poli, et que l’on a du temps, et que tous les papiers sont en ordre, ce n’est pas un problème. Philippe devient vite un spécialiste des coutumes et politesses guinéennes. Il salue les militaires comme si c’était des copains qu’il n’avait pas vu depuis 6 mois. Les villageois sont les plus « autoritaires » et jouent parfois les petits chefs mais ce sont les plus faciles à désarçonner.
Le paysage devient montagneux et la forêt ressemble maintenant à la forêt équatoriale (enfin, ce que je pense de la forêt équatoriale). Nombreux ponts à passer, très pittoresques, un peu à l’image que l’on se fait du pays, et pistes dans un état grave. Le goudron, lui, est bordé de cocotiers. Les avenues ici ont un air exotique.

Notre but est d’arriver à Conakry pour prolonger notre visa, et nous roulons donc la plupart du temps (entre 2 barrages). Nous y arrivons le lundi soir, soit 3 jours de voyage, en passant par Gaoual et Boké.
Notre arrivée est assez pittoresque. Depuis que nous avons rejoint le goudron, les barrages sont un peu moins cool et la banlieue fait 36 km. 36 km d’embouteillages sur lesquels les marchés et les gens s’étalent, plus encore l’un ou l’autre contrôle. Il vaut mieux être prudent.

Nous voici enfin au centre ville. Nous cherchons une place pour nous garer pour la nuit mais c’est un barrage de militaires que nous trouvons et ils ne veulent pas nous laisser garer en rue. Finalement, ils nous emmène au Novotel, un peu hors de notre budget et arrangement informel est pris pour passer la nuit à l’hotel et les autres jours sur le parking. Soirée très claaaasse.

19/12/2000

Après le déjeuner, nous cherchons le directeur pour confirmer notre arrangement, sur lequel il n’est pas au courant. Mais nous trouvons un arrangement qui s’accorde à nos budgets respectifs.
L’extension de notre visa se fait en 24h mais nous coûte l’argent que nous venons juste de changer, plus un petit extra le lendemain …nous faisons pour la première fois connaissance avec les «arrangements africains» à grande échelle (pour nous ; c’est une paille à côté des arrangements au niveau de l’état) .
Nous décidons de rester à Conakry jusque la Noël. Mardi, après Noël et notre visa malien, nous repartirons direction Fouta Djalon.
A Conakry, c’est toujours Ramadan … sans commentaire … mais par chance, samedi soir, Mylène et Kamel nous retrouvent sur la route

30/12/2000

Avant de quitter Conakry, nous passons chez Mamady Keïta. Accueil chaleureux, of course . Véronique et Mamadi viennent voir notre camion. On discute, on mange ensemble et… le temps passe. Il est trop tard pour arriver encore avant la nuit à Kindia. Nous passons la nuit dans notre camion et le matin, nous assistons à la répétition de son prochain disque, avec griottes (les chanteuses, pas les cerises). Pas du tout fâchés d’avoir passé la nuit ici. Au milieu d’un morceau, une des griottes invite le frère de Mamady à danser, ce qu’il fait avec brio. A midi, on se casse tout de même.

31/12/2000

La police nous contrôle à la sortie de chez Mamady et le parking prend bien plus de temps que le contrôle lui-même. La sortie de la ville se fait par contre sans encombre. Avec tous ces petits contretemps, le marché de Kindia se termine lorsque nous arrivons, encore assez tôt cependant pour acheter du tye-die indigo. Par contre, il commence à faire sombre lorsque, après maints barrage, nous atteignons le voile de la mariée. Et nous payons l’entrée pour quelques minutes. L’endroit est joli mais les gens du coin pas vraiment accueillants et ca ne nous donne pas envie de camper là. Nous revenons sur Kindia et c’est là que l’on se rappelle … que c’est réveillon de nouvel an …on boit un peu et les gens sont sur leur 31 (c’est le bon jour) mais tout ça ne sent pas vraiment la fête. On ne danse pas (on serait les seuls …) . Mais on se fait des bisous à minuit (tout de même). C’est vrai, les africains sont aussi expansifs avec leurs amis qu’ils le sont peu avec leur femme ou mari. On ne les voit jamais se prendre par la main ou par la taille, ou se faire un bisou ou quoi. Déjà, on les voit rarement ensemble.

1/1/2001

Nous nous arrêtons à midi à Mammou, ou je mange du riz à l’huile, que l’on appelle ici « soupe ». Je le dis parce que ca va me rendre malade.
Après Dabala, nous prenons une piste montagneuse et très difficile pour le Mont Massi, qui nous fait notamment passer par une forêt de bambous géants. Le mont lui-même est une espèce de petit plateau qu’il faut escalader à pied, et avec de la chance (enfin, ca dépend ou l’on se trouve), on peut peut-être voir des panthères

Nous passons la nuit au pied du mont et entreprenons l’escalade le lendemain matin, de bonne heure pour éviter la chaleur (contrairement à tout ce qu’on a entendu à Conakri, il ne fait froid que la nuit dans le Fouta Djalon, du moins à la période où nous y étions), accompagnés par un groupe d’enfants. Je dois m’arrêter plusieurs fois par manque de souffle et ca m’inquiète assez : j’ai tellement vieilli ou c’est le manque d’exercice ? Ni l’un, ni l’autre, c’est mon estomac qui a assez essayé de digérer la soupe à l’huile d’hier et qui me le fait savoir . J’arrive au sommet épuisée et nous ne ferons pas le tour du mont, bien que le spectacle en vaille certainement la peine. Déjà d’où nous sommes, la vue est superbe mais je suis trop mal.

Nous voulions visiter les chutes de Kinkon, la police de Pita nous refusant l’autorisation, nous irons finalement visiter les chutes de Kambadaga, chutes de 3 « étages ». La piste est aussi jolie et encore plus difficile. Des enfants s’accrochent au camion lorsque nous traversons les villages … Je n’aime pas ca mais je ne sais pas les faire descendre. C’est avec au moins 30 enfants que nous arrivons dans une clairière, dernier endroit que l’on peut atteindre en voiture. Les derniers mètres se font à pied. Bien sur, tout le monde veut nous servir de « guide ». Par contre, ils ne parlent pas français, ouà peine, ce qui est un peu limitant pour un guide.

C’est donc tout un cortège qui part le lendemain matin. L’endroit ou l’on nous emmène est une terrasse nichée en face des chutes. Vue grandiose et bière (et oui. Nous, on a eu du mal à le croire, vu l’état des pistes) pas trop chaude mais pour se baigner, c’est pas le bon endroit.

Pour ca, il faut traverser un pont de « lianes » et descendre par les rochers. Le pont de liane est un ramassis de câbles métalliques, fils de fers et morceaux de bois, pas vraiment rassurant. Je ne sais plus comment nous avons semé nos guides mais le lendemain, nous sommes là, au sommet du « 2ème étage » et au pied du « 1er » . Nous sommes seuls et c’est le pa-ra-dis. Rideau…

4/1/2001

Sur la piste de retour, une surprise nous attend : Au lieu des habituels enfants, ce sont des villageois qui accourent dès qu’ils nous entendent. A notre grand étonnement, ils brandissent notre tuyau d’écoulement d’eaux usées que nous avions perdu à l’aller...Ca, c’est plus que de l’honnêteté. Et ca nous arrange bien car notre camion était bien inondé avant que nous nous sommes aperçus que notre tuyau était disparu.

Les pistes, c’est bon, on a donné, on avance un peu. Nous quittons le Fouta pour le Mali .

Nos finances en francs guinéens ne nous permettent pas de passer au village de Mamady, c’est pourquoi notre prochain objectif est Kankan.

La route est très bonne sur tout le trajet (ouf) avec un paysage de savane. Kankan, 2ème ville de Guinée est un gros village tranquille, plus de cases que de maisons. Il y fait très chaud et nos après-midi se passent à l’ombre, sous le baobab.

Nous passons la première nuit dans la rue, la deuxième, chez Mamma 2X2 : Mamma a l’habitude de discuter avec (tous) ses clients après les repas ; lorsqu’elle a appris que nous dormionsdans la rue (dans notre camion, of course), elle nous a fait rentrer dans sa (grande) cour. Sa gentillesse et sa façon de voir la vie au moins autant que sa cuisine l’ont rendue populaire car toutes les couleurs se retrouvent ici et le resto ferme pour cause de casseroles vides.

7/1/2001

La piste est encore bonne jusque Mandiana, mais après, c’est l’horreur …on se croirait dans les tranchées ; la traversée par bac est aussi pittoresque, bien qu’un peu lente : une pirogue vient chercher nos batteries pour pouvoir lancer le moteur ; lorsque le moteur est lancé, le capitaine démonte le démarreur et de nouveau les batteries pour lancer le 2ème moteur et enfin, nous pouvons embarquer : 2 heures pour faire ces 50 m.

Ca doit être absolument normal de démonter ses batteries pour prendre le bac car nous payons le prix plein la traversée (bien que le capitaine affirme nous faire un prix).

Petit bakchich (c’est la première fois) à la frontière et au revoir la Guinée, bonjour le Mali.

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